de Luidji
Ce nouvel album de Luidji est celui d’un outsider, d’un artiste qui compte bien s’affranchir des codes. À ses mots mélancoliques, il veut donner des ailes, du relief. Luidji aime que les émotions se percutent ou s’enlacent, il joue avec les paradoxes pour mieux esquisser son identité. Ce premier album annonçait une trilogie. Mais il n’aime pas les raccourcis ni les autoroutes. Et plutôt que d’écrire la saison 2, il choisit de remonter le temps et de s’atteler à la saison 00. Ce deuxième album croise la réalité et la fiction, des personnages et des êtres en chair et en os, on navigue sans cesse d’une dimension à l’autre et c’est assez vertigineux. Dans ce disque, il y a du jazz, de la pop et du rap mutants, de la pluie, des bruits de pas, du sang et des larmes, un soleil qui parfois peut brûler, de l’amour, même quand il ne dit pas tout de suite son nom, des respirations, des divans où l’on renaît, des rétroviseurs et des plongeons.
Producteur : Foufoune Palace Bonjour sous licence exclusive Def Jam France
Distribution : Universal Music France
Édition : Foufoune Palace Bonjour / Sony Music Publishing France/ D.R./ RCA Jaguare Editora Musical Ltda
Date de sortie : 22 juin 2023
À propos de l'artiste
Quand il a commencé, dans le collectif Capsule Corp, il ne fallait pas chanter dans le rap, ni avouer ses failles. Il fallait être le plus fort, le plus beau, invincible. Il a 32 ans aujourd’hui. Il laisse aux autres les étiquettes et les gimmicks. Son univers se nourrit d’autre chose. Luidji n’a besoin de personne pour s’avouer la réalité. Il est son premier juge. Lorsqu’il écrit son premier album, Tristesse Business : Saison 1, sorti en 2019, il travaille aux urgences de nuit à Levallois.
Il se cherche, découvre la page blanche, l’angoisse de dire ce qui a déjà été dit mille fois. “ Et je capte qu’en fait, la seule histoire que j’avais à raconter, c’était un triangle amoureux que j’avais vécu et qui m’avait vraiment retourné l’estomac, le cœur et le cerveau…” Il choisit donc de n’être que lui-même dans ses titres. Il veut pouvoir regarder dans les yeux le monde, sans jouer un rôle, sans tricher. Les choses tournent bien. Il peut quitter son boulot, partir en tournée, croiser son public. À chaque nouvelle date, il constate l’impact que peuvent avoir ses compositions sur l’autre. “ Foutu pour foutu, je vais faire la musique qui me plaît… ” Il comprend que la musique est avant tout affaire de partage. Lui sur scène et les gens dans la salle ont tous vécu des choses difficiles, ont tous des fantômes, des blessures, le besoin viscéral d’avancer encore.